Depuis 1990, la courbe des émissions de carbone dans les transports n’a pas évolué en France. Ils représentent 31 % des GES gaz à effet de serre. C’est assez consternant. En 2023, je ne vois pas, dans la continuité actuelle, ce qui permet d’affirmer que nous arriverons à la neutralité carbone dans les transports dans 20 ans », indique H Fraisse1 responsable développement durable du bureau-conseil Activation Territoires2 et président cofondateur de l’association Fidarec3. Selon lui, la « mobilité ne peut se résumer à un État qui régule les infrastructures et des acteurs privés qui développent les moyens d’utilisation. La dynamique est initiée mais de façon trop éclatée et souvent superficielle en traitant les effets et non les causes. En attendant de construire collectivement l’approche systémique avec une meilleure utilisation des données, il y a trois priorités : nettoyer les incohérences du marché (avec des vols en avion moins chers que les trajets en train) ou législatives ; continuer à l’échelle locale de développer des solutions pour les exclus (jeunes, seniors…) et favoriser le retour à l’emploi ; repenser la mobilité des loisirs… ».

« C’est le moment d’agir et de définir les hiérarchisations des actions en se posant les bonnes questions », déclare Henri Fraisse, co-auteur du livre « Comprendre la RSE Responsabilité sociétale des entreprises , bras de levier de la transformation durable » (H. Fraisse, A. Jaulmes et S. Bellanger, aux éditions Larcier, juin 2023).

Henri Fraisse répond aux questions de News Tank